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Les jeux innocents de Valérie (11)

 "Papa ! Maman ! criait Valérie.

- Qu'est ce qu'il se passe ? s'inquiéta Sylvie.

- Qu'y a-t-il, Valérie ? Demanda Paul.

- Il faut que je vous parle, ça ne peut plus attendre ! affirma leur fille.

- Ok, dit Paul, allons dans le salon."

Ils s'y rendirent tous trois. Paul et Sylvie s'assirent dans leur fauteuil, tandis que Valérie resta debout. Les deux parents se demandaient bien ce qui requérait cette discussion urgente. Ils espéraient que ce n'était rien de grave, peut-être un problème avec ses études ou pire avec Coralie, que ce n'était pas un problème extérieur au cercle familial, car ça serait forcément plus difficile à gérer. La situation la plus difficile à gérer serait évidemment le départ de Valérie de la famille, mais il n'osaient l'imaginer, Sylvie ne s'en relèverait pas. L'un et l'autre avaient placé tant d'espoir en leur fille, ils redoutaient la déception.

"Bon, commença la jeune étudiante, ce que je vais vous exposer est très compliqué pour moi, alors, je vais vous demander de m'écouter sans m'interrompre, s'il vous plaît. Ensuite, je vous demanderai de faire quelque chose de très inhabituel. Je veux votre promesse que quelque soit cette demande, vous y accèderez sur le champ. Cela n'est rien d'impossible et cela ne concerne que nous trois.

- Tu as notre promesse, Valérie, dit Paul.

- Tout ce que ce que tu voudras, ma fille, confirma Sylvie.

- Bien, vous savez que je me suis brouillée avec mes parents depuis une dizaine d'années. Je ne veux plus rien avoir à faire avec eux. Je veux les rayer définitivement de ma vie, je veux les oublier, faire comme s'il n'avaient jamais existé. Je vous ai rencontré, vous m'aimez et je vous aime..."

Elle fit une pause, pour contenir ses propres émotions. Paul et Sylvie écoutaient attentivement, sans dire mot, même si cette déclaration d'amour les touchait au plus haut point. Valérie reprit :

"Alors voilà, je ne veux plus m'appeler Gerbier. Je sais que légalement, c'est très compliqué de changer de nom. J'ai toutefois pris la liberté de consulter un avocat pour entamer les démarches. Vous vous demandez sans doute quel nom je souhaite porter ? Eh bien, si vous êtes d'accord, j'aimerais bien porter le vôtre, je ne réclame aucun droit financier ou autre avantage. Juste votre nom car aujourd'hui, je me sens une Vautier, faisant partie de la famille Vautier, pleinement, entièrement sans ajout ni réserve. C'est aujourd'hui mon identité. Je ne fais pas ce choix sur un coup de tête, c'est mûrement réfléchi et je dois faire ce que je ressens. Mais je ne le ferai pas sans votre pleine et entière approbation à tous les deux. C'est pour ça que je suis devant vous en ce moment. Plus encore que la vie que vous m'offrez, c'est l'amour que vous m'offrez qui est important pour moi. Je n'ai jamais eu ça. Et forcément, il y a des conséquences dans mon cœur. Il s'est ouvert à vous comme il ne s'est jamais ouvert à personne, et ce, à ma propre surprise, tant je ne croyais pas cela possible. Aujourd'hui, force m'est de constater que c'est ce que je ressens. Si vous préférez prendre du temps pour y réfléchir, je comprendrai. Ce que je vous demande est un sacré engagement, pour vous, comme pour moi. Je vous promets que jamais je ne déshonorerai votre nom ou celui de votre famille à laquelle je souhaite appartenir. C'est très compliqué pour moi de faire cette démarche, cela me demande un effort considérable. J'ai abattu mes cartes, toutes mes cartes, je n'ai que moi à vous offrir. En tant que votre fille, vous ferez de moi ce que vous voudrez. Je n'ai, je crois, plus rien à ajouter."

Le couple restait bouche bée devant cette allocution. C'était précis, réfléchi, parfaitement cohérent. Les larmes coulaient sur les joues de Sylvie et même Paul avait les yeux embués. C'est la mère de Valérie qui prit la parole en premier :

"Co...comment te refuser cela, ma fille. Ce n'est pas nous qui t'avons adopté, mais toi qui l'a fait. Tu nous a choisi plus que nous t'avons choisi. Tu nous montre tous les jours ton amour. Un nom reste un nom, Vautier, Gerbier, as-tu bien réfléchi ? Tu veux vraiment tirer un trait sur ton passé ?

- Maman, je ne tire pas un trait sur mon passé, il est ce qu'il est et je ne le renie pas. Par contre, je construis mon avenir, et celui-ci ne peut exister qu'avec vous et j'ai besoin de cela, au plus profond de mon être. Encore une fois, c'est ce que je ressens.

- Effectivement, continua Paul, c'est assez inattendu, et extrêmement touchant. Ta confiance en nous doit être sans borne pour faire ce choix...

- Elle l'est, confirma Valérie.

- Eh bien dans ce cas...Les époux se regardèrent un instant. Je ne vois pas comment refuser et c'est un honneur que tu aies choisi de faire cette démarche. C'est aussi et d'abord un formidable acte d'amour et je ne sais si nous le méritons.

- Au contraire, répondit Valérie. Depuis que vous m'avez accueilli, vous avez pris soin de moi, vous m'avez aimé, éduqué, parfois aussi, donné les moyens de grandir, tel que de vrais parents l'auraient fait. Vous avez fait mille fois plus que mes propres parents. Alors, oui, l'un et l'autre, vous le méritez.

- Et bien nous acceptons avec énormément de joie, continua Sylvie.

- Oui, tu fais partie de notre famille, alors porter notre nom paraît naturel et justifié. Nous t'aiderons dans ta démarche judiciaire."

Valérie se mit à genoux et s’effondra en larmes. Sylvie vint l'aider à se relever et la serra dans ses bras, aussitôt rejoint par Paul.

"J'ai encore quelque chose à vous demander...

- Quoi donc, ma fille ?

- Je veux recevoir une fessée de chacun d'entre-vous, en suivant, à vous de choisir dans quel ordre.

- Je ne comprends pas, dit Paul.

- Cette fessée, comme vos câlins sont le symbole de votre amour et du mien, c'est très important pour moi et ne me ménagez pas, cela doit être un symbole fort et puissant, confirmant un lien indéfectible."

Les deux parents se regardèrent stupéfaits. C'était une demande très inhabituelle. Ils savaient que Valérie craignait très fortement leurs punitions, et là, elle réclamait ces punitions. Ils hésitèrent. Valérie s'en aperçut, elle ajouta pour bien enfoncer le clou :

"Je voudrais que ces deux fessées soit sévères, humiliantes et infantilisantes, ainsi, je me sentirai être vraiment votre fille, comme quand vous me faites des câlins, ces câlins que je n'ai jamais eu avant. Vous n'avez qu'à imaginer que j'ai fait une très très grosse bêtise. Être votre fille, c'est profiter de l'amour que vous me donnez, et cet amour c'est la main de fer dans le gant de velours. Je me sens bien avec cette idée, en tant que femme autant qu'en tant que votre fille. Je vous en prie..."

Paul et Sylvie en avaient les larmes aux yeux. Valérie venait tout simplement de remettre sa propre vie entre leurs mains, c'était perturbant pour le couple. Ils n'auraient jamais imaginé que les évènements prendraient cette tournure. Ils acceptèrent la demande de leur fille. Cette dernière enleva son pantalon et sa culotte et se tint prête pour ces punitions un peu étranges. C'est Sylvie qui ouvrit le bal des claques sur les fesses de sa fille. Elle ne ménageait effectivement pas la jeune étudiante qui très vite se mit à pleurer, autant par la douleur que par l'émotion. Une fois terminée la fessée, Sylvie envoya sa fille au coin, les fesses déjà très rouges. Cette dernière continuait à sangloter quand son père l'appela à son tour. Valérie sentit la crainte monter en elle, mais il fallait qu'il en soit ainsi, cela faisait partie du symbole qu'elle voulait garder en mémoire le restant de sa vie. Paul savait qu'il devait être sévère, il essaya de ne pas l'être trop. Valérie avait très mal aux fesses sous les claques de son père, elle pleurait et criait, elle suppliait, mais Paul continuait à la fesser. Il le fallait, il avait très bien compris la finalité de la chose et il fit en sorte que cette fessée soit ancrée à jamais dans la mémoire de Valérie. Cette dernière aurait du mal à s'asseoir pendant quelque temps. Quand les claques s'arrêtèrent enfin, Valérie était prise de spasme. Sylvie voulut passer de la crème apaisante sur les fesses de sa fille, mais celle-ci refusa :

"Je dois me souvenir de cette douleur, hoqueta-t-elle entre deux spasmes, je ne veux rien qui puisse l'atténuer, merci, Maman."

Elle retourna toujours fesses nues dans sa chambre, s'allongea sur le lit et s'effondra de nouveau en larmes, mais cette fois, c'était des larmes de bonheur...

 

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