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Les jeux innocents de Valérie (4)

Dans sa chambre, après un bon moment de réflexion, il était maintenant quatorze heures, et Valérie, après s'être changée, alla rejoindre Paul et Sylvie. Allait-elle enfin savoir ce que le couple a prévu ? Toutes ces questions allaient trouver une réponse. La jeune femme sortit de la dépendance, sans oublier de prendre avec elle, le pantalon taché par Coralie, avec l'intention de lui donner à nettoyer. Valérie frappa à la porte de la maison de Maitre, la servante vint lui ouvrir, avec un léger sourire, malgré le souvenir de la fessée, administrée par celle-ci. D'ailleurs ses fesses lui chauffaient encore. La jeune femme fit entrer Valérie et la guida vers la salle à manger.

" Coralie, je vous ai apporté le pantalon que vous avez taché. Vous voudrez bien faire le nécessaire ?

- Entrez Valérie lui dit Paul et prenez place, que nous puissions parler tranquillement.

- Monsieur Paul, Madame Sylvie, je voudrais vous poser quelques questions au sujet du document que vous m'avez fait signer. Il consiste en quoi ?"

Coralie les rejoignit après avoir nettoyé le pantalon de Valérie.

"Ce document est un contrat qui vous lie à nous dans nos jeux, continua Sylvie. Votre consentement pour chacun d'eux vous sera demandé explicitement. Il nous protège essentiellement contre d'éventuelles plaintes.

- D'accord, merci de ces précisions, Madame Sylvie.  .

- Nous n'avons pas été sans remarquer le plaisir que vous avez pris, lors de la fessée que vous avez administrée à Coralie, lui dit Sylvie. Qu'en pensez-vous Coralie.

La jeune femme rougit et baissa les yeux sans répondre. 

"Eh bien Coralie répondez à Madame Sylvie, ordonna Paul.

- Oui Madame Sylvie." répondit la jeune serveuse. D'ailleurs, Coralie ne faisait pas seulement office de serveuse. Elle s'occupait en fait de l'intendance dont elle était pleinement responsable. Mais elle se plaisait dans ce rôle de soubrette soumise. En fait, dans la vie extérieure, elle était cadre supérieure dans une grande entreprise. Ces petits weekend organisés lui permettait de lâcher prise et de se libérer de toutes ces décisions à prendre. Valérie était presque dans la position inverse. Employée dans la vie courante, c'était la première fois qu'elle vivait une position de dominante pendant la correction de Coralie. Elle en avait gardé un sentiment mitigé. Si elle n'avait pas détesté et même trouvé un certain plaisir, elle ne se trouvait pas confortable dans cette position. Finalement, se laisser guider lui convenait mieux.

"Pardon, mais pourquoi m'avoir fait venir ? demanda Valérie.

- Nous souhaitions mieux vous connaître et vous faire une proposition, répondit Paul.

- Quelle proposition ?

- Vous plaisez-vous dans votre emploi actuel ? interrogea Sylvie.

- Disons que ça assure ma subsistance, je ne suis pas dans cet emploi par vocation, si c'est la question.

- Que souhaiteriez-vous faire ?

- J'avoue que j'aimerais bien faire des études de physique. Cela m'a toujours passionné, mais je ne travaillais pas assez à l'école pour avoir le niveau.

- Voyons, reprit Paul, vous avez vingt-huit ans, il est encore temps de reprendre vos études.

- En travaillant ? Impossible ! Il faut bien manger.

- Peut-être alors notre proposition pourrait vous intéresser. Nous...ne pouvons avoir d'enfant. Et nous cherchons un moyen palliatif. Vous pourriez être la solution.

- Comment ça ? demanda Valérie intriguée.

- Disons que vous pourriez être notre fille de cœur, intervint Paul. Ma femme s'est très vite attaché à vous. En fait, nous vous observons depuis un petit moment. Notre rencontre fortuite devant ce magasin n'était pas vraiment un hasard.

- Vous m'avez espionné ?

- Non, pas dans votre intimité. Mais oui, nous avons essayé de savoir à qui nous avions affaire. Nous avons mené une enquête succincte. Et votre profil nous a beaucoup plu.

- Et vous verriez ça comment ? demanda Valérie avec scepticisme.

- Nous vous proposons de vous amener au niveau requis pour entrer à la faculté de science. Ensuite nous financerons en totalité vos études. Si vous réussissez, nous vous trouverons un emploi à la hauteur de votre diplôme, grâce à nos relations. Ainsi vous pourrez faire ce que vous aimez.

- C'est quoi la contrepartie ? demanda la jeune fille intéressée.

- Disons que nous allons parfaire votre éducation. Vous vivrez ici, avec nous, et nous serons vos 'parents' si on peut dire. Ce qui veut dire que vous devrez nous obéir comme une fille le ferait vis à vis de ses parents. Vous serez nourrie, logée, blanchie et vous aurez suffisamment d'argent de poche pour pouvoir vous faire plaisir. D'autre part, nous épargnerons de l'argent pour vous. Celui-ci vous reviendra à la fin de vos études afin de bien démarrer dans votre nouvelle vie. Qu'en dites-vous ?

- J'ai besoin de réfléchir à votre généreuse proposition. Combien de temps pour vous donner ma réponse ?

- Nous aimerions l'avoir avant la fin de votre séjour ici.

- Puis-je me retirer pour pouvoir y penser ?

- Je vous en prie." Ainsi se termina cette conversation. Coralie tendit le pantalon impeccablement nettoyé à Valérie. Cette dernière se retira à nouveau dans la dépendance qui lui était allouée.

Allongée sur son lit, Valérie repensait à cette opportunité, somme toute, assez rare et étrange. Un couple ne pouvant avoir d'enfant se rabat généralement sur une enfant plus jeune, pas sur sur une femme de vingt huit ans. Comment pourrait-elle les considérer comme ses parents ? Bon, c'est vrai qu'elle s'était brouillé assez sérieusement avec les siens et n'avait plus de contact avec eux depuis ses dix-huit ans, jour où elle a décidé de quitter le domicile familial pour vivre sa propre vie. Cela fut compliqué au début. Puis, elle avait trouvé ce boulot, qu'elle exerçait depuis donc une dizaine d'année, maintenant. Elle en avait oublié ses rêves. La proposition des Vautier était donc alléchante. Quelque chose la gênait pourtant. Se retrouver sous la coupe de ce couple toute seule...elle allait s'ennuyer ferme. Il lui faudrait une complice, une amie, une sœur. Elle en avait toujours rêvé. Elle avait un frère avec qui elle avait aussi rompu les ponts, pour les mêmes raisons qu'elle l'avait fait avec ses parents. Mais elle avait toujours rêvé d'avoir une sœur. Mais qui ? On vint frapper doucement à sa porte. C'était Coralie. Elle venait parler un peu avec Valérie de cette fameuse proposition :"Excusez-moi, Valérie, je voulais vous parler un peu.

- D'accord, mais alors on se tutoie, nous ne sommes que toutes les deux.

- C'est ok pour moi. En fait, je souhaitais te connaître un peu plus, malgré la fessée que tu m'as collée. Je t'avoue qu'elle m'a bien vexée.

- C'était mérité, non ?

- Oui, après, si je l'ai senti passer, elle n'était pas aussi douloureuse que celle de Monsieur Paul. Madame Sylvie ne se débrouille pas mal aussi. J'essaie d'éviter de me retrouver sur ses genoux.

- J'ai l'impression qu'elle doit être sévère aussi. Mais toi ? Pourquoi tu es là ?

- En fait, j'étais à la rue. J'avais fait des hautes études et puis j'ai déconné. Alcool, drogue, enfin, j'étais dans une spirale infernale. Et puis, Sylvie est passé par là. Elle a vu mon potentiel. Elle m'a sortie de l'enfer dans lequel j'étais, elle m'a trouvé un boulot et je suis là.

- Mais tu parais jeune pour avoir fait des études.

- J'ai vingt-cinq ans, mais je suis ce qu'on appelle communément une surdouée. Voilà pourquoi j'ai réussi mes études. Mais mon caractère fait que je suis intenable. Paul et Sylvie sont là pour me remettre dans le droit chemin quand c'est nécessaire.

- Ils te considèrent comme leur fille ?

- Non, plus comme une élève.

- Ah, et ça te convient ?

- C'est mieux que ce que j'avais, tu sais...Mais c'est vrai que parfois, j'aimerais avoir la chance d'avoir une proposition comme la tienne. En dehors de leur sévérité, ils sont adorables, attentionnés et généreux.

- D'après toi, je devrais accepter ? demanda Valérie à la jeune femme.

- Ce serait moi, je dirais oui sans hésiter. Mais je ne suis pas toi. C'est à toi de décider. Je dois y aller, appelle-moi si tu as besoin.

- Merci, Coralie, à plus tard." La jeune soubrette sortit de la chambre de Valérie.

Valérie réfléchit encore un peu et décida d'aller voir le couple. Elle avait une idée et elle allait savoir si cela allait marcher. Elle était bien décidée à pousser les choses aussi loin que possible. Elle sortit de la dépendance, rentra dans le bâtiment principal et fit irruption dans le salon où se trouvaient Paul et Sylvie :"Bien ! J'ai une réponse pour vous ! commença-t-elle.

- Eh bien, cela n'a pas été très long !" répondit Paul. Sylvie était anxieuse et garda le silence. Elle espérait beaucoup de cette proposition faite à Valérie. Elle ressentait déjà tout l'amour qu'elle pourrait lui donner. Un refus de sa part serait un coup d'assommoir pour elle. Elle en tremblait, même si elle tâchait de ne rien montrer, ses yeux étaient embués de larmes par la nervosité.

"Votre proposition est généreuse, mais telle quelle, j'hésite encore. Celle-ci est-elle négociable ?

- Dans une certaine mesure, que voulez-vous ?

- Je veux pouvoir continuer à voir mes amis, je ne veux pas être cloitrée. Je veux pouvoir continuer à profiter de ma liberté de mouvement.

- Pas de problème, sauf si vous êtes punie. A ce moment là, la privation de sortie peut faire partie des punitions.

- Hmmm. D'accord. Ensuite, si vous devenez mes...parents, je dois pouvoir vous tutoyer et vous appeler papa et maman. Sinon, à quoi bon...

- Cette requête est tout à fait naturelle. Ensuite ?

- Eh bien... Voilà, je n'ai pas envie d'être toute seule. J'ai toujours rêvé d'avoir une petite sœur. 

- Je ne comprends pas bien, Valérie...

- Eh bien, vous vouliez une fille, n'est-ce pas ? Que diriez-vous d'en avoir deux ?"

Le regard de Sylvie se tourna vers Paul. Ils réfléchirent un moment avant de reprendre la parole. C'est Sylvie qui posa la question, elle qui n'avait pas ouvert la bouche jusque là :

"Et... qui serait cette sœur ? demanda-t-elle.

- Et bien, je pensais à quelqu'un que vous connaitriez déjà..." Coralie s'était discrètement cachée hors de vue des autres mais entendait parfaitement ce qu'il se disait dans le salon. Valérie continua :

"En fait, je pensais à Coralie. Nous avons un peu discuté et je pense que ce serait la personne idéale, pour vous, comme pour elle, et pour moi. Cette requête n'est pas négociable, sauf si elle-même refuse, ce dont je doute fort !"

Coralie, toujours cachée, faillit s'évanouir. Devenir la fille des Vautier était ce qu'elle désirait plus que tout sans jamais oser leur demander, ou même se l'avouer à elle-même. Valérie lui avait ouvert les yeux sur qu'elle désirait vraiment. Bien sûr qu'elle accepterait.

Le couple réfléchit un moment encore. Deux au lieu d'une, ça n'était plus la même chose. Les enjeux étaient différents et autrement plus importants.

"Eh bien ! Vous n'y allez pas de main morte ! Vous comprendrez qu'il nous faut y réfléchir et demander l'avis de Coralie..." commença Paul. 

Cette dernière sortit alors de sa cachette et s'écria :"Je suis d'accord pour être votre fille, si vous le voulez bien !

- Dans ces conditions, je vais vous demander à toutes les deux de sortir de cette pièce afin que nous puissions en discuter ma femme et moi."

Les deux jeunes femmes sortirent du salon et allèrent dans la cuisine où elles en profitèrent pour grignoter deux ou trois petites gâteries, ce qui était normalement strictement interdit. Elles savaient qu'elles pourraient être punies pour ça, mais compte tenu des circonstances, elles en réchapperaient certainement.

La réflexion du couple prit une bonne heure qu'on imagine mouvementée. Lorsque Valérie et Coralie furent invitées à se rendre dans le salon à nouveau, elles virent des visages éprouvés en face d'elles. Et notamment celui de Sylvie. Elle avait les yeux encore rougis par les larmes. Les deux jeunes femmes se demandaient ce qui avait pu se passer durant cette heure-là. Paul prit la parole :

"Bien, Valérie, vous avez remué des choses qui étaient enfouies depuis longtemps. Nous avons bien réfléchi. Ce ne fut pas facile de prendre une décision en accord avec vos exigences. Vous comprenez bien que cela bouleverse un tantinet nos plans, et c'est un euphémisme. Cela a engendré des discussions pénibles, tant pour moi que pour ma femme. Des souvenirs que nous préférions garder enfouis et que vous avez fait ressortir. Néanmoins, et si bien sûr Coralie est toujours d'accord, nous allons accéder à votre requête. C'est d'accord, nous vous prenons toutes les deux. Avant d'exploser de joie, sachez que vous serez traitées toutes les deux de la même façon. Nous vous considérons maintenant toutes les deux comme nos filles. Nos grandes filles, certes, mais nos filles tout de même. Vous pourrez donc nous tutoyer et nous appeler papa et maman, si vous vous sentez à l'aise avec ça."

Valérie esquissa un large sourire, au contraire de Coralie qui explosa littéralement de bonheur. Elle avait maintenant une famille. Un luxe qu'elle n'avait jamais eue durant son enfance, trimballée de familles d'accueil en familles d'accueil. Elle allait enfin trouver une stabilité dont elle avait grandement besoin. Elle savait qu'ils prendraient soin d'elle. 

Valérie était plus mesurée. Certes, elle était contente, elle avait eu ce qu'elle voulait, telle une enfant gâtée. Mais comment allait-elle vivre ça au quotidien. Il restait une chose à faire : si Coralie avait déjà dit oui, c'était à son tour de le faire. Elle prit un dernier instant pour enfin donner son accord au couple Vautier. Désormais, si elles gardaient leur nom de famille officiel à l'extérieur, pour des raisons purement juridique, elles étaient de fait, devenues des Vautier. C'était un changement majeur dans leur façon de penser et de vivre.


A SUIVRE...  

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