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Les jeux innocents de Valérie (5)

Le weekend avait pris une drôle de tournure, quand même. Valérie, de statut d'invitée se retrouvait membre de la famille, et pas de n'importe laquelle. C'était un sacré changement. Elle avait fait une croix sur sa famille d'origine depuis dix ans. En retrouver une était donc une bonne chose, scellant une bonne fois pour toute la tombe des relations avec ses propres parents, qui, de toute façon ne souhaitaient faire aucun effort pour renouer. Quand à Coralie, la chance lui sourit en ayant enfin ce qu'elle n'osait espérer. Mais cela voulait dire aussi que certaines choses allaient changer. Valérie était une fille avec des qualités de cœur certaines mais avait un certain nombre de défauts aussi, et pas des moindres. Son insolence régulière, sa fainéantise, sa désinvolture et son caractère capricieux en étaient quelques uns. Elle pouvait devenir une vraie peste et ne manquait pas d'espièglerie. Ainsi donc, elle comptait bien tester ses nouveaux parents.

Quant à Coralie, elle n'avait rien à envier à Valérie. Elle n'était jamais la dernière pour faire des tours pendables, juste histoire de pouvoir se moquer des autres. Aussi espiègle que Valérie, elle imaginait déjà les bêtises qu'elles allaient pouvoir faire ensemble. Même si elle craignait très fortement la main de Paul ou celle de Sylvie, elle est prête à tout pour faire de Valérie sa grande sœur de cœur. Et puis Coralie est super généreuse de nature, toujours prête à rendre service. Et elle veut vraiment plaire à sa sœur. A cause de la fessée qu'elle a reçue de Valérie, elle sait que cette dernière fera une grande sœur formidable. Finalement, elle avait apprécié être corrigée par elle, même si elle avait été vexée sur le moment. Les rapports avec ses nouveaux parents allaient changer aussi. Fini le rôle de soubrette ou de serveuse. C'était maintenant un membre de la famille à part entière, et ça, c'était complètement nouveau pour elle.

Ceci étant dit, le premier changement fut un déménagement des dépendances où elles résidaient toutes les deux vers le bâtiments principal, suffisamment pourvus en chambres. Deux de celles-ci leur fut immédiatement attribuées. Coralie s'y installa avec beaucoup d'émotion. Ce n'était plus  une famille d'accueil, c'était sa famille. Valérie, elle, s'installa avec beaucoup plus de questions dans la tête. Son travail, d'abord. Comment allait-elle gérer cela ? Même si elle démissionnait, il lui faudrait au minimum deux mois de préavis. Et puis, il y avait son appartement avec ses affaires, comment cela allait-il se passer ? Elle décida se poser la question à Paul :

"Excuses-moi, papa, mais j'ai des questions pratiques.

- Je t'en prie, ma fille, dis-moi, répondit le nouveau père. 

- Comment je fais pour mon travail, si je réside ici ? Et que devient mon appart et mes affaires ?

- Pour ton boulot, je m'en occupe. Quant à ton appartement, il y a quelque chose que tu ne sais pas : j'ai racheté ton appartement dès lors que tu représentais une candidate sérieuse. Le risque était mesuré et de toute façon, c'est un bon investissement. Pour revenir à ton boulot, je vais faire une offre à ton employeur qu'il ne pourra pas refuser.

- Et mes affaires ? insista-t-elle.

- Tu peux les ramener ici quand tu voudras. Gérard te donnera un coup de main si tu as besoin.

- Gérard ?

- Oui, notre chauffeur, c'est aussi un homme précieux en terme de sécurité. C'est un ancien agent des services secrets. Il connait son boulot. Et il aura en charge votre sécurité à toi et à ta sœur lors de vos déplacements.

- Tu vas pas nous coller un chaperon quand même !

- Ne t'inquiètes pas, il sait se montrer extrêmement discret. Et il travaille avec une petite équipe que tu ne verras jamais, ils savent rester dans l'ombre. Ils n'interviendront qu'en cas de danger imminent et vital. Et ils ne seront pas présent dans tes relations privées. Tes fréquentations ont déjà été vérifiées et sont considérées comme sûres. Tu disposeras d'un petit bijou qui te servira de bouton d'appel en cas de danger, nous ne prenons aucun risque.

- Bref, je serai surveillée en permanence.

- Non, mais ta sécurité est primordiale. Coralie sera équipée du même dispositif. D'ailleurs puisqu'on parle de sécurité, votre santé est aussi importante pour nous. Un rendez-vous est d'ores et déjà pris avec un généraliste de nos relations pour faire un bilan complet de vous deux. Les résultats ne nous seront pas communiqués sauf si vous souhaitez qu'ils le soient.

- Eh beh, vous avez tout prévu, toi et maman, à ce que je vois...

- Pour votre bien-être. Dès lundi, un prof particulier viendra te donner des cours de remise à niveau. Coralie a déjà bénéficié de ce dispositif avec un grand bénéfice pour elle.

- Depuis quand connais-tu Coralie ?

- Cela fait trois ans que nous la suivons, mais pas en permanence. Elle ne vivait pas ici, jusqu'à aujourd'hui. Désormais, conformément à ton souhait, ce sera le cas. Elle est cadre supérieure dans une de nos société. Elle est à la hauteur de son poste et s'y sent bien. C'est une vraie fierté.

- Pourquoi a-t-elle cette fonction de serveuse, ici ?

- Ah! ah! ah! C'était une mise en scène, avec son accord, pour te tester. Tu nous a donné entière satisfaction. Nous avons observé chacune de tes réactions. Tu as parfaitement répondu à nos attentes. Nous devions nous assurer que tu n'avais pas l'esprit tordu ou malsain. C'était un bon moyen de vérifier. Coralie était dans la confidence et a parfaitement joué son rôle. La seule chose qui n'était pas prévue était la fessée que tu lui as donné. Je m'attendais à ce que tu refuses. Cela démontre un caractère fort chez toi. C'est quelque chose qui m'a conforté dans mon choix de te proposer de venir ici."

Valérie avait eu beaucoup de réponses. Il fallait qu'elle réfléchisse et dans l'immédiat, elle ne savait comment réagir. Elle décida de parler à Coralie. Pour l'appartement, elle se souvint qu'elle avait dû envoyer son règlement à un organisme différent depuis quelques mois. Elle avait donc l'explication, ce qui ne la rassurait pas. Son nouveau père avait les moyens de contrôler sa vie. Elle ne savait pas si elle accepterait longtemps d'être sous la domination permanente de ce couple. En même temps, c'était rassurant de se sentir protégée. Elle était persuadée que le couple était bienveillant, mais elle n'avait rien pour étayer cette affirmation, en tout cas pour le moment. Elle arriva dans la chambre de Coralie :

"Coucou, Coralie. Alors cela doit te faire drôle de trouver une famille.

- C'est tout ce dont je rêvais ! Répondit la petite sœur de Valérie.

- Cela fait trois ans que tu les connais, n'est-ce pas ? Tu as eu un précepteur, pourquoi ?

- J'avais raté mon examen final de master et je devais le repasser. Mais dans l'état où j'étais, cela aurait été compliqué. Donc une fois qu'ils m'ont remis dans le droit chemin, ils m'ont collé un prof particulier. Tu vas y avoir droit et tu as intérêt à bosser si tu ne veux pas avoir les fesses douloureuses !

- Oh ? T'es sérieuse ?

- Oh oui, j'ai payé pour, et je peux te dire qu'après un ou deux passages sur ses genoux, tu vas ranger ta fainéantise au placard.

- Eh merde ! Je vais y avoir droit dès lundi ! Quelle poisse ! J'espérais avoir un peu de répit.

- N'y compte pas trop. Si tu as des difficultés, je pourrais t'aider si tu veux.

- J'y penserai, répondit Valérie. J'y penserai. Autre chose, tu étais au courant pour mon 'recrutement' ?

- Je savais que quelqu'un devait venir et que je devais te renverser quelque chose sur ton pantalon. La tranche de tomate ne laisse pas beaucoup de traces. C'était une bonne option. J'avais juste pas prévu de prendre une raclée par toi. Celle de papa m'aurait largement suffi.

- J'ai l'impression d'avoir surpris tout le monde.

- C'est pas faux." Valérie sortit, elle avait ses réponses, enfin, au moins en partie. Elle retourna dans sa chambre pour prendre ses marques et commencer à ranger le peu d'affaires qu'elle a pour le moment. Elle espère pouvoir aller chercher des affaires supplémentaires lundi. Mais elle eut une surprise l'attendait dans la penderie. Des vêtements flambant neuf, parfaitement à sa taille. Elle fit le détail, les habits étaient vraiment classe et valaient une fortune, elle osa à peine y toucher. Sylvie qui était arrivée sur la pointe des pieds expliqua à Valérie : "Ils sont pour toi. J'ai espéré que cela te plairait, après tu n'es pas obligée de les porter, dis-moi s'il y en a qui ne te plaisent pas.

- Merci, maman, ils sont si beaux, je ne sais pas quoi dire...J'ose à peine y toucher. 

- Ce n'est pas grand chose, c'est un encouragement pour tes études."

Valérie n'avait jamais été traitée comme ça, même par ses propres parents. Décidément, elle commence à apprécier cette situation. L'après-midi se passe ainsi et l'heure du dîner arrive à grands pas. Il est l'heure de se retrouver autour de la table. Cette fois, c'est une vraie gouvernante qui fait le service, c'est Jacqueline, une femme d'un âge moyen à l'air sévère que Valérie n'avait jamais vue. Coralie fit un signe à Valérie pour lui signifier qu'elle n'était pas commode. La jeune femme saisit le message. La gouvernante servit le repas impeccablement. Au cours de celui-ci, Paul commença à donner quelques règles : "Bon, les filles, dans cette maison, vous le savez, il y a des règles : la première, c'est qu'a vingt deux heures trente, vous soyez au lit en train de dormir.

- Quoi ? Mais c'est trop tôt ! C'est pas possible ! On n'a pas douze ans quoi ! s'écria Valérie.

- Pour bien travailler et être en forme, vous devez avoir votre quota de sommeil, donc tu ne discutes pas et tu n'élèves pas la voix à table s'il te plaît.

- Mais papa, je ne vais jamais pouvoir dormir à cette heure-là ! continua-t-elle sur le même ton.

- Valérie, tu baisses d'un ton, dernier avertissement ! 

- Je suis révoltée, je ne baisserai rien du tout, c'est juste pas possible, quoi !

- Lève-toi tout de suite, Valérie ! Ordonna Paul.

- Mais quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ?

- Ne m'oblige pas à me lever ! Lève-toi tout de suite et va te mettre face au mur, main sur la tête !

- Mais noooon, papa, s'il te plaît..." Implora la jeune femme. Paul se leva et fondit sur Valérie, il l'attrapa par le bras fermement et la força à se lever. Il lui colla une dizaine de claques très fortes sur le pantalon. Elle tente de se dérober sans succès. Il ne la loupait pas. "Face au mur tout de suite !" Elle préféra ne pas insister et se mit face au mur, mains sur la tête. Les claques lui avaient fait mal. Elle redoutait la suite. Paul attrapa sa chaise et la recula pour se procurer un peu d'espace. "Déculotte-toi ! ordonna-t-il à Valérie. 

- Papa, noooon, s'il te plaît, pas la fessée, s'il te plaît...

- Tu mérites une bonne fessé pour ta désobéissance. Je t'ai avertie, tu ne m'as pas écoutée, tant pis pour toi ! Tu vas apprendre à me respecter."

Coralie, observait la scène avec une compassion certaine pour sa nouvelle sœur. Elle n'avait jamais ressenti ça. C'était tout nouveau pour elle, cette sensation. Elle ne connaissait pas Valérie depuis longtemps et pourtant, elle s'était déjà attachée à elle.

Paul s'assit sur la chaise, défit ses boutons de manchette et remonta ses manches. Cela allait barder pour Valérie, sans aucun doute. La jeune femme s'était déculottée à contrecœur, elle craignait fort ce qui allait se passer. "Viens ici, ma fille ! Tout de suite !" ordonna encore le nouveau père de la jeune fille. Valérie s'approcha de Paul et s'allongea d'elle-même sur les genoux de son père. "Je te punis car tu ne me respectes pas ! Tu vas donc apprendre ce qu'il en coûte de ne pas le faire.

- Je te demande pardon, papa, je ne le referai plus, promis.

- Tu dis ça car tu es en ce moment en mauvaise posture. Il fallait y penser avant, je t'avais prévenue. Il est hors de question que je me laisse faire par une gamine !"

Ce mot de "gamine" fit l'effet d'une bombe dans la tête de Valérie. Elle se sentait effectivement comme une petite fille mal élevée qui va recevoir une bonne correction. C'était particulièrement humiliant, d'autant que cette punition avait lieu sous les yeux de sa nouvelle mère et de sa nouvelle sœur, quelle honte ! Elle avait déjà les larmes aux yeux alors qu'aucune claque n'était encore tombée sur ses fesses. Cela ne dura pas. La main de Paul s'abattit sur le postérieur de la jeune femme de façon très ferme et à un rythme soutenu. Cela faisait très mal et Valérie, déjà  bord des larmes éclata en sanglot, suppliant son père d'arrêter. C'était la première fessée sérieuse qu'elle recevait de sa vie. Cela n'était plus un jeu. C'était une vraie punition et ça faisait très mal. Paul était tout simplement en train de la mater, et il allait réussir à merveille. Elle allait le craindre désormais, c'était sûr. Elle pleurait à chaudes larmes et avait rendu les armes. Elle lui obéirait, maintenant et sans discuter. La fessée s'arrêta comme elle avait commencé. Paul la renvoya au coin pour réfléchir à la manière de se comporter. C'était tout vu ! Jamais plus elle ne se dresserait contre lui ! Elle serait sage comme une image !

"J'espère que tu as compris, Valérie ! Tu n'as rien à me dire ? demanda son père.

- Je suis désolée, papa, je te demande pardon.

- C'est bon, quand je te libèrerai du coin, l'incident sera clos et tu pourras revenir à table."

Au bout de cinq minutes, Paul libéra Valérie et il la prit sur ses genoux pour lui faire un câlin de consolation. "Tu tapes fort, papa, lui dit-elle.

- Il fallait que je te montre que je ne te laisserai rien passer. Je pense que tu l'as compris.

- Oui, papa."

Valérie allait s'asseoir sur sa chaise mais entretemps, Coralie s'était levée et avait pris sa sœur dans ses bras pour lui faire un câlin à son tour. Elle savait combien les fessées de Paul pouvaient être sévères et douloureuse, et ce fut encore le cas cette fois-ci. Quant à Sylvie, elle avait observé la scène sans broncher. Cela la peinait à l'intérieur, mais elle savait cette étape absolument nécessaire. Elle savait aussi qu'un jour Valérie et même Coralie, la testerait à son tour, et ce serait alors à elle de se faire respecter. Le tout était de savoir quand....


A SUIVRE....

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