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Les jeux innocents de Valérie (25)

Les vacances de toute la famille se déroulèrent de façon tranquille. Quand celles-ci prirent fin, tout le monde dû reprendre leurs activités respectives. Marc continuait de préparer Valérie à l'examen d'entrée en fac et Coralie avait repris son travail.

Mais la tâche de Marc arrivait à son but, Valérie aurait son examen. Et après ? Il faudrait qu'il trouve d'autres élèves pour gagner sa vie. Hors de question qu'il vive aux crochets des Vautier. Il fallait qu'il trouve une idée. Et l'idée lui vint : un pensionnat de jeunes filles en difficulté avec la vie. Il alla voir Paul dans la foulée : "Qu'est-ce que vous en pensez ? demanda-t-il à ce dernier.

- Ma foi, la demeure est grande. On pourrait faire un dortoir pour dix filles, pas plus. Cela sera suffisant ?

- Largement, on peut commencer avec quatre élèves et voir ce que ça donne...

- D'accord, dit Paul, mais je ne pourrais m'en occuper, vous serez seul.

- Et Sylvie ? Elle pourrait assurer la direction de l'établissement, qu'en pensez-vous ?

- Excellente idée, je crois qu'elle adorera ! 

- Et Valérie est suffisamment âgée pour tenir le rôle de surveillante générale.

- Vous pensez qu'elle en aura la carrure, Marc ? 

- Oh oui, et comme elle s'est retrouvée du côté des élèves, elle ne se laissera pas avoir par leurs tours pendables.

- Ok, vous voulez commencer quand ?

- Dès aujourd'hui, je lance les appels à candidature pour quatre élèves, on fera un premier tri.

- Allez-y. Je vais dire aux employés de préparer un dortoir avec quatre lits. Vous aurez une salle de classe aussi, il y a une grande pièce que nous n'utilisons pas. Et vous aurez aussi un bureau.

- Impeccable, merci mille fois."

Marc parla de son idée à Valérie et Sylvie. Les deux femmes furent enchantées par l'idée d'aider des jeunes filles en difficulté. Elles mêmes s'étaient retrouvées dans cette situation et avaient été heureuse d'avoir été aidées.

Le lendemain, en fin de journée, après les révisions de Valérie, une première candidate se présenta accompagnée de sa maman, une femme que l'on voyait dépassée par sa fille. Et la jeune fille, le portable à la main, le casque sur les oreilles, jeans déchirées, entre sans même quitter son écran des yeux et sans dire bonjour. Marc l'interpela immédiatement

- Dites-moi jeune fille la politesse ne fait pas partie de vos qualités dominantes.

- Je ne voulais pas venir.

- Ce n'est pas une raison pour rentrer chez les gens de cette façon. Quand on va chez quelqu'un on range son téléphone, on retire son casque et on dit bonjour.

- Ouais, bonjour !

- Tu ne me réponds pas de la sorte, stp

- Entrer dans mon bureau, dit-il aux deux femmes.

Elles entrèrent toutes deux dans le bureaux suivies de Marc, où les accueillirent Sylvie et Valérie. A peine rentrées la jeune fille s’assoit directement.

- Qui ta permis de t'assoir. 

- Ben personne !

- Alors tu te lèves et tu attends qu'on te dise de t’assoir et que ta maman soit assise.

Marc leur fit un signe, elles s'assirent toutes les deux. Ensuite il leur présenta, Sylvie et Valérie.

- Je vous présente Madame Vautier, notre Directrice, et Mademoiselle Valérie, notre surveillante générale.

- Qu'est-ce que je fous là, demanda la candidate.

- Comment vous appelez-vous mademoiselle ? demanda Valérie.

- Aline, vous savez ? Comme dans la chanson pourrie de Christophe !

- Aline, nous sommes là pour vous aider.

- Ah ouais, alors sortez-moi d'ici !

- On ne vous retient pas, mais prenez le temps de nous écouter quelques minutes, vous voulez bien, Aline ? Répliqua Sylvie

- Bah, puisque je suis là...

- D'accord, reprit Marc. Je lis ici votre dossier. D'un point de vue purement scolaire, ce serait plutôt pas mal...

- Je me démerde, mais j'aime pas les profs...

- Et ils vous le font savoir, au vu des diverses remarques disciplinaires de votre dossier. On ne compte pas les exclusions de cours et vous avez écopé de trois conseils de disciplines dont l'un vous a exclu pendant huit jours, rien que ça. Une explication, Aline ?

- Je m'emmerde en cours, les autres, ils comprennent rien, ils sont trop cons !

- Donc, d'après vous, c'est une raison pour semer le désordre ?

- Ben ouais, tout le monde rigole, au moins.

- Et vous croyez que c'est comme ça que vous allez obtenir votre BTS ?

- Oh moi, je l'aurai, c'est sûr, les autres, je m'en fous, de toute façon, je ne m'entends avec personne dans ma classe.

- Peut-être à cause de votre attitude. Vous aurez votre diplôme mais vous n'aurez jamais de travail car vous êtes incapable de travailler en équipe ! On peut vous aider.

- De toute façon, je ne te laisse pas le choix, Aline, intervint sa mère. Ou tu acceptes de rester dans cette nouvelle école le temps qu'il faudra ou je te coupe les vivres !

- Ben voyons, répondit Aline, depuis le temps que tu en rêves !" 

Sa mère se leva brusquement et lui colla deux gifles sonores. Aline accusa le coup sans broncher, ça n'était pas les premières qu'elle en recevait et sa mère n'avait pas beaucoup de force.

"S'il vous plaît, calmez-vous ! Fit Marc. Je vais vous expliquer ce que nous vous proposons. Il s'agit d'un environnement fermé où vous ne serez que quatre élèves, que des filles. Vous vivrez ici vingt quatre heures sur vingt quatre, vous consacrerez six heures par jour à vos études et deux heures  de cours de discipline. Ce sont ces deux heures qui feront la différence. On vous apprendra à vivre en société dans le respect de chacun. L'environnement est strict, mais rien d'impossible ne vous sera demandé. Des règles sont présentes et elles vous seront détaillées en temps et en heure. Si vous les respectez, il n'y aura pas de problème pour vous, si vous les enfreignez, il y aura des punitions. A vous de voir ce que vous voulez faire. Vous serez nourrie, logée et blanchie. La contre partie financière pour votre famille est tout à fait abordable. Et nous vous garantissons un stage dans nos entreprises partenaires si vous vous comportez bien et que vos résultats sont à la hauteur de votre potentiel. Ces stages sont très bien rémunérés, mais il faut les gagner. Je vous garantis que vous ne vous ennuierez pas chez nous car vos cours seront individualisés. Qu'en dites-vous ?

- Tant que je n'ai plus avec ma mère sur le dos, ça peut me convenir.

- Madame Servant, cela vous convient-il ? demanda Marc.

- Aline sera en sécurité ici, donc oui, ça me convient.

- Très bien, vous voudrez bien signer ces documents. Valérie, vous voulez bien accompagner Aline au dortoir pour qu'elle puisse ranger ses affaires et lui faire prendre connaissance du règlement de l'école ?

- Oui, bien sûr, Aline, s'il te plaît, tu veux bien me suivre ?"

Cette dernière se leva et suivit Valérie vers le dortoir. Celui-ci n'était pas très grand, une dizaine de lits séparés par des petits murs de un mètre de haut, formant ainsi des sortes de boxes, offrant un peu d'intimité.

Le lendemain, un couple se présente  avec une jeune fille. Marc les fait entrer.

- Bonjours Madame, Bonjour Monsieur et Mademoiselle... ? 

- Ma fille se prénomme Isabelle. et elle est nulle en classe.

Marc compris que cet homme était très autoritaire.

- Monsieur Petit, je ne veux pas vous manquer de respect, mais j'aimerais que ce soit votre fille qui me réponde. Et je vous demande de ne pas dire que votre fille est nulle, elle a juste des difficultés scolaires.

Il fit entrer la famille Petit dans son bureau. 

Monsieur et Madame Petit, je vous présente notre Directrice Madame Vautier et notre surveillante générale Mademoiselle Valérie.

- Isabelle j'ai ton dossier scolaire sous les yeux, effectivement tes notes ne sont pas terribles. Par contre les appréciations sur ta conduite en cours me sembles très bonnes. Si tu le veux, des cours individualisés te seront prodigués, mais je te préviens, notre école est très sévère. Maintenant Isabelle je vais te poser une question très importante, veux tu entrer dans notre institution.

Isabelle hoche timidement la tête de haut en bas. 

Je veux une réponse à haute et intelligible voix. 

- Oui Monsieur, répondit Isabelle timidement .

Il donne le formulaire aux parents d'Isabelle.

- Après avoir lu ce document je vais vous demander de le signer et là seulement nous accepterons votre fille dans notre institution.

Monsieur Petit en homme habitué à prendre des décisions, prit le document et le signa sans même le lire. Et sa femme aussi timide que sa fille, ne dit mot, devant l'air décidé de son époux.

- Mademoiselle Valérie, voulez-vous conduire Isabelle à son boxe s'il vous plait. Madame Vautier et moi-même irons la voir plus tard."

Ensuite se présentèrent Lara Guyot et Victorine Pinet deux pré-délinquantes. Leur entretien conduisirent à leur recrutement.

Marc demanda à Valérie d'aller chercher les quatre jeunes filles, pour une petite réunion de mise au point d'avant rentrée.

Les jeunes filles entrèrent dans le bureau de Marc. Il y a quatre chaises où elles s'assirent immédiatement. Marc, Sylvie et Valérie restèrent debout. "Mesdemoiselles vous a t'on demandé de vous assoir ? Demanda Sylvie 

- Non répondirent ensemble les jeunes filles.

- Non, Madame La Directrice! les reprirent Marc. 

- Non Madame La Directrice, répondirent-elles tout en se relevant.

- Vous pouvez vous assoir maintenant, leur dit Sylvie. Dans notre école il y a quelques règles de politesse à respecter, Mesdemoiselles. Devant vous, vous trouverez quatre feuillets, vous allez prendre chacune le votre, vous allez le lire attentivement et ensuite vous écrirez la mention " lu et approuvé " avant d'y apposer votre signature. Les premiers cours commenceront demain matin à huit heures trente. Lors de vos moments de liberté, vous pourrez aller prendre l'air dehors, à condition de ne pas quitter les limites de la propriété. Les heures de repas sont inscrites sur le document que vous avez en main. Respectez ces horaires, il n'y aura pas de deuxième service. Si vous loupez l'heure, vous ne serez plus autorisées à vous mettre à table. Quoique vous soyez majeures, au sein de cet établissement, vous êtes sous notre responsabilité, y compris légalement, nous nous en sommes assurés. En signant le documents que vous avez en main, vous acceptez de fait l'ensemble des règles de cet établissement. Ceci inclut la discipline et tout ce qui s'y rapporte. Si vous n'êtes pas d'accord, vous pouvez encore partir. Une fois votre signature apposée au bas de ce document, cela ne sera plus possible. Lisez-le attentivement et si vous avez des questions, c'est maintenant.

- S'il vous plaît, madame, j'ai une question, intervint l'une des filles.

- Je t'écoute, Lara.

- Depuis notre entretien, vous nous parlez de punitions. On peut savoir en quoi elles consistent ?

- L'établissement pratique le châtiment corporel, en d'autres termes, je parle de la fessée. Je sais que cela peut choquer beaucoup d'entre vous, mais c'est une méthode qui a fait ses preuves et que nous avons expérimenté à maintes reprises. Nous n'y aurons recours que si cela s'avère strictement nécessaire, mais sachez que nous n'aurons aucune hésitation à l'appliquer. Si vous souhaitez l'éviter, respectez les consignes et travaillez dur. D'autre part, vous devrez tenir le dortoir rangé et propre. Une responsable sera désignée chaque jour. Mais vous êtes aussi une sororité, ce qui signifie que si l'une de vous fait une bêtise alors que vous êtes toutes ensemble, cela rejaillira sur les autres. Votre hygiène personnelle devra être irréprochable et sera contrôlée en cas de doute et systématiquement en cas de fessée."

Sylvie s'arrêta de parler un moment pour laisser le temps au cerveau des élèves le temps d'intégrer cette information. Plus personne n'osait ouvrir la bouche. La perspective d'être inspectée intimement les avait refroidies. Elles se regardèrent les une les autres. Certaines se demandaient si elles allaient rester ou partir en courant. 

"Bien, je vois que vous comprenez que vous êtes dans une situation délicate. Allez-vous avoir le courage de rester ? Ou bien allez-vous sombrer dans vos travers avec l'assurance de vous retrouver à errer dans la rue ? C'est votre choix, mais c'est ici et maintenant. Alors ? Qui veut partir ?"

Victorine esquissa un geste vers Lara qui voulait dire "Viens, on s'en va...", mais Lara ne bougeait pas, comme paralysée. Victorine, tant qu'elle était en bande, pouvait se montrer courageuse, mais seule, elle ne se sentait pas de taille à affronter la vie telle quelle. Il faudrait qu'elle trouve un boulot, et sans ce foutu diplôme, aucun moyen. Le pire, c'est qu'elle était douée, mais beaucoup trop feignante et récalcitrante à la moindre règle. Il fallait que ça change. Dur à admettre, mais voilà, le constat était là, elle n'avait plus le choix, il fallait qu'elle reste. Elle fut la première à signer le document qu'elle avait en main. Elle le remit à Sylvie.

"C'est courageux de ta part, Victorine. Je te félicite. Ce ne sera pas facile mais nous serons là pour t'aider."

Du coup, les trois autres filles firent de même, plus par mimétisme que par réelle conviction.

"Bien, continua Sylvie. Nous pouvons rentrer dans le vif du sujet. Dans vos armoires respectives, vous trouverez des tenues. Vos tenues. A partir de maintenant, c'est celle que vous porterez en tout lieu dans cette maison. Rien d'autre. Et vous allez me remettre vos téléphones portables et autres tablettes que vous auriez en votre possession. Nous vous les rendrons en fonction de votre implication à suivre les règles et votre travail. Vous aurez également droit de les utiliser le weekend. Ensuite vous irez prendre une douche et vous mettrez vos tenues, Mademoiselle Valérie vous inspectera une à une, et ça a intérêt à être parfait. Encore une chose, dans vos tenues, il y a des sous-vêtements, il est interdit d'en porter d'autres. J'espère que c'est clair ? Si vous constatez un problème de taille, faites en part à Mademoiselle Valérie ou à moi-même, nous vous fournirons les bonnes tailles. Allez, filez à la douche."

Les filles donnèrent leur téléphone à Sylvie et partirent à la douche. Une nouvelle vie allait commencer pour elles, et ce changement ne serait pas facile, ni pour elles, ni pour l'équipe pédagogique que formait Valérie, Sylvie et Marc.


A SUIVRE...

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